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Homme de lettres

Jeunes années

 

C’est au coeur de la France, à Ambrault, dans le département de l’Indre, que Raoul Auclair voit le jour le 4 mars 1906. Il est baptisé le 1er avril à l’église du village. Ses parents, Anatole Auclair et Germaine Chemineau, auront un deuxième fils, Robert, qui naîtra 14 ans plus tard.

 

L’enfance de Raoul est peu connue. Cependant, il a souvent rappelé que sa communion solennelle avait eu lieu le 13 mai 1917, jour de la première apparition de Marie à Fatima. Cette «coïncidence» vient marquer d’un sceau marial toute sa vie terrestre et, sans doute aussi, toute sa destinée céleste.

 

À un moment donné, le père de Raoul, qui est maçon de profession, devient gérant d’un hôtel-restaurant situé dans le village: l’Hôtel du Commerce.

 

 

«Chez Germaine»

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Sa mère, qui est une cuisinière exceptionnelle, en fait rapidement grandir la renommée. Au point que le restaurant, appelé désormais «Chez Germaine», devient très connu et prend place dans le guide Michelin, guide touristique qui fait autorité. C’est dans cet environnement que Raoul a vécu la plus grande patrie de son enfance et toute son adolescence.

 

À la fin de celle-ci, Raoul quitte le toit familial pour aller étudier à Paris, à l’École Nationale d’art et de modelage. Il y développe ses aptitudes au dessin et ses connaissances en architecture, ce qui lui permet d’occuper ensuite plusieurs emplois en qualité de dessinateur. 

 

 

Mariage

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Puis, toujours à Paris, il travaille comme représentant de matériel chirurgical, au service d’un certain Delacroix. C’est là que son destin l’attend, car il fait la connaissance de la fille de celui-ci, appelée Suzanne. Les liens se nouent rapidement et ils s’épousent le 10 mai 1932 à Saint-Pierre-de-Montrouge, à Paris. Ils n’auront pas d’enfants. Homme passionné, Raoul s’intéresse à la littérature, à l’art, à l’histoire, à la musique et à tant d’autres disciplines. Il a le sens de la beauté. Il apprécie l’élégance et le raffinement. C’est lui-même qui dessine la robe de mariage de son épouse et d’autres robes qu’il fait ensuite confectionner par un tailleur. Sur un autre plan, la véritable astrologie le passionne et il trace notamment sa propre «carte du ciel», ainsi que celle de son épouse.

 

 

Effusion de lumière

 

Lorsque la Deuxième Guerre mondiale éclate en 1940, Raoul et Suzanne déménagent à Marseille afin de s’éloigner du front et d’assurer leur sécurité. C'est là que va se produire l'événement majeur de son existence. Le 9 octobre 1941, alors qu’il est assis à la terrasse d'un café, Raoul reçoit une effusion de lumière, comparable à celle que connurent saint Paul, Ratisbonne, Claudel ou Frossard. En un instant, sa vie bascule hors du temps, et il se voit comme plongé dans l’Intelligence divine. Revenu à la réalité, Raoul résume pour lui-même ce qu’il a vécu et il se dit simplement: «Je sais tout!» Cette immersion en Dieu se reproduit une seconde fois, trois jours plus tard. Raoul garde également le souvenir de ces grâces très particulières en traçant les «cartes du ciel» de ces deux jours, à savoir le 9 et le 12 octobre 1941. Raoul est alors âgé de 35 ans. 

 

 

Premier livre

 

C’est peu après ces événements qu’il se met à écrire tout d'un trait les 144 chapitres qui constitueront Le Livre des Cycles. Cet ouvrage lui vaudra l'honneur d’un premier prix en littérature. Il entreprend également une tournée de conférences dans diverses régions de France. 

 

Cette année 1941 marque aussi ses débuts à l’O.R.T.F. (ou Office de Radiodiffusion-Télévision Française) auquel il sera rattaché durant 30 ans. Il écrit plusieurs pièces de théâtre dont il dirige lui-même la réalisation et la diffusion sur les ondes.

 

 

Lozère-sur-Yvette

 

Quelques années plus tard, après la Libération, Raoul est transféré à Paris.

Il s’établit alors dans un petit coin enchanteur, à Lozère-sur-Yvette, au sud de Paris. Il trace lui-même les plans de la grande maison qu’il fait construire. Très intéressé par la botanique, il s’occupe également de l’arrangement floral autour de la maison.

 

Un jour, ses patrons de l’O.R.T.F. lui demandent de concevoir une série d’émissions sortant de l’ordinaire. Il entreprend alors de faire le récit des sept grandes Apparitions de Marie sous forme de dialogues. Ces pièces radiophoniques sont gravées sur disque et les textes sont publiés sous forme de livre, ayant pour titre: Les Épiphanies de Marie.

 

Au fil des années, Raoul reçoit de nombreux prix littéraires, notamment celui du Mérite National Français, celui de l’Ordre International de la renaissance des arts et des lettres, et divers autres...

 

 

Souffrances morales

 

Malgré tous ces honneurs qui lui sont conférés, Raoul est un homme qui souffre beaucoup. Volontaire mais déchiré, il s’est engagé dans une voie où se mélangent joies sublimes et douleurs profondes. Aux jours les plus sombres, à plusieurs reprises, il disparaît dans un sanctuaire ou se réfugie dans un monastère.

 

Dans quelques lettres datées de 1957 à 1962 et dont Raoul avait conservé le manuscrit, on découvre à quel point il se sent méprisable et peu généreux. À un correspondant, il écrit: «Mon vieil homme est tellement enfoui dans ces "tuniques de peau" dont il est dit qu'Adam fut recouvert après la chute, que, dépouillé de l'une, j'en vois aussitôt apparaître une autre.»

 

Ailleurs, il écrit aussi: «Ce que ma volonté a prononcé, ce "fiat" qu'elle a donné, a pu engager cela seul qui m'appartient, ma liberté d'homme; cela n'a point tué, pour autant, le tenace vieil homme que je suis, blotti, sarcastique, au fond de ma tête, toujours prêt à bondir et à passer au crible terrible du raisonnement les impulsions et les entraînements de mon coeur.» (19 mai 1960) 

 

 

Voyages

 

Raoul fait aussi des séjours à Lourdes, à La Salette et à Châteauneuf-de-Galaure où Marthe Robin l’informe qu’une mission l’attend. C’est lors de cette retraite à Châteauneuf que Raoul se consacre à Marie, dans un élan total et absolu, selon la formule de saint Louis-Marie Grignion de Montfort.

 

Il voyage aussi à l’étranger. À Rome, il rencontre le Pape Pie XII; à San Giovanni Rotondo, le Padre Pio. À un ami, Raoul écrit: «Ne dois-je désormais me souvenir de l’avertissement mi-sérieux, mi-ironique, du très vénérable Padre Pio: “Toi écris, mais écris bien, sans cela malheur à toi”.» 

 

Ses voyages le conduisent encore à Garabandal, à Fatima, et dans de nombreux autres sanctuaires dédiés au Sacré-Coeur, à saint Michel, etc.

 

 

Grande renommée

 

La grande renommée de Raoul le fait pénétrer aussi dans la haute société de France. Il compte également, parmi ses bons amis, la famille royale du Portugal.

 

En 1959, Raoul devient membre de la Milice de Jésus-Christ, Ordre de Chevalerie fondé par saint Dominique. Devenu par la suite Commandeur du département du Rosaire, c’est à ce titre qu’il donne plusieurs conférences et que, le 19 février 1966, il aborde les apparitions de la Dame de tous les Peuples qui avaient eu lieu à Amsterdam, de 1945 à 1959. Le sujet intéresse tout les membres et l’Ordre introduit aussitôt la Prière de la Dame dans son rituel. L’année suivante, en 1967, Raoul publie une nouvelle traduction des messages de la Dame de tous les Peuples.

 

Cette même année, grâce à ses vastes connaissances mariales et à son livre Les Épiphanies de Marie, Raoul est invité à participer au grand Congrès Eucharistique et Marial du Cinquantenaire des apparitions de Fatima, qui a lieu à Fatima même et que préside Monseigneur Maurice Roy, du Canada.

 

 

Publications

 

Pendant les dix années suivantes, Raoul publie de nombreux ouvrages, tous à caractère eschatologique et marial: Kérizinen (1968), La Prophétie des Papes (1969), La Fin des Temps (1973), Histoire et prophétie (1973), livre couronné par l’Académie française; Prophétie de Catherine Emmerich pour notre Temps (1974); Le Jour de Yahvé (1975); Les Centuries de Nostradamus (1975) et Mystère de l’Histoire (1977).

 

Tous ces livres constituent une importante et riche étude de l’Histoire, que Raoul met en rapport avec les prophéties, ce qui le conduit à entrevoir le rôle exceptionnel de Marie en ces derniers temps.

 

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